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PROMENADE EN HOLLANDE.

à l’aspect de l’ensemble. Sa construction, d’ailleurs, est irrégulière : elle semble avoir été bâtie sans plan et se compose d’un pâté de bâtiments manquant entre eux d’harmonie, mais tous d’une architecture curieuse. L’église n’a pour ainsi dire pas de façade ; on y entre par une porte latérale qui conduit au dôme. C’est au milieu de ce dôme qu’est le tombeau de Charlemagne, désigné seulement par une dalle de marbré noir. Au-dessus pend un grand lustre en cuivre doré d’assez mauvais goût, don d’un empereur d’Allemagne. À droite est la chaire en chêne sculpté, toute décorée de figurines ; cette chaire, œuvre de Gerhard Chorus, date de 1353.

Le chœur, en face du dôme, n’a de remarquable que ses vitraux. À gauche du chœur est la chambre des reliques. J’entre, et un sacristain me montre les petites reliques enfermées dans trois châsses d’or ou d’argent doré d’un très-beau travail, et où scintillent des pierreries.

Quant aux grandes reliques, on ne les laisse voir au public que tous les sept ans, du 10 juillet jusqu’au 29. Alors les croyants arrivent par troupes de la campagne, d’Aix-la-Chapelle et des contrées voisines. En dehors de ces solennités, les souverains ont seuls le droit de se faire ouvrir la caisse qui renferme les grandes reliques. Cette caisse, en or ciselé, est rehaussée de pierreries. Les reliques ont une première enveloppe en étoffe de soie, puis deux