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PROMENADE EN HOLLANDE.

VI. — Sur les maladies les plus ordinaires, leurs causes et les moyens curatifs qui sont employés.

« La goutte, le scorbut, les rhumes et les fièvres intermittentes, quotidiennes, tierces, quartes et double-quartes, sont les maladies les plus ordinaires, qui prennent leur source dans l’humidité du climat et l’abaissement du sol, qui, en plusieurs endroits, est plus bas même que le niveau de la mer, tellement que l’air qu’on y respire se ressent de l’abondance des eaux qui humectent les terres.

« Néanmoins les vents de l’est et de l’ouest, qui sont fréquents dans ces endroits, empêchent toutes sortes d’épidémies, qui, heureusement, sont très-rares dans ces contrées. L’insalubrité du climat de la Nord-Hollande, qui a passé en proverbe, n’existe pas en réalité. Cette réputation doit son origine au temps où les lacs étaient nouvellement desséchés et où les vapeurs s’en exhalaient durant des années de suite, ce qui rendait le climat extrêmement malsain ; mais les effets ont cessé avec la cause, du moins pour les indigènes. Il est cependant vrai que les étrangers, avant de s’être acclimatés, payent toujours un petit tribut à la différence de l’air et de l’eau avec ceux des autres parties de ces départements, et quelquefois leur méfiance envers les médecins du pays les fait se sacrifier au traitement des médecins étrangers, qui, malgré tous leurs talents,