Page:Colet - Promenade en Hollande.djvu/232

Cette page a été validée par deux contributeurs.
222
PROMENADE EN HOLLANDE.

elles-mêmes allaitent leurs enfants, et les exemples sont très-rares qu’elles confient ce soin, et encore n’est-ce que dans la plus grande nécessité, à des nourrices mercenaires. Mais cependant ce qui doit paraître assez bizarre, c’est que dans les campagnes, où on est censé s’être écarté le moins de la nature, l’usage de nourrir les enfants avec des bouillies, au lieu de leur donner la nourriture que la nature leur a destinée, est infiniment plus commun que dans les villes. Il faut avouer que cela n’a pas fait dégénérer la race, qui est saine et robuste.

« La propreté, qui règne même dans les classes les plus indigentes, contribue beaucoup à la santé des enfants, qui généralement sont tenus trop chaudement peut-être ; mais cette propreté et les soins que les mères leur donnent assidûment diminuent le mal que l’habillement trop chaud pourrait causer en d’autres endroits.

« L’éducation a été, jusqu’à présent, comparativement avec d’autres pays, assez bonne, et on trouve très-peu de personnes, surtout parmi les jeunes gens, qui ne sachent lire et écrire. »

III. — Sur la manière dont se nourrissent les habitants.

« La nourriture des habitants des villes et de la classe aisée des campagnes est la même que dans les grandes villes de la ci-devant province de Hollande et d’Utrecht. La nourriture des petits bour-