Page:Colet - Promenade en Hollande.djvu/214

Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
PROMENADE EN HOLLANDE.

robe ; puis d’autres, d’un blanc de cygne aux grands becs jaunes recourbés ; puis les jolies et coquettes perruches qui causent entre elles, lissent leurs plumes et agacent les mâles du regard et de la voix ; ce sont ensuite les couples mignons d’inséparables[1] qu’on ne peut désunir du même perchoir. Tous ces oiseaux babillards donnent à la grande avenue du Jardin zoologique une animation joyeuse. La beauté et la gaieté de ces oiseaux splendides semblent doublées en ce moment par les rayons du soleil qui brillent sur eux à travers les arbres et par les friandises que leur distribuent les promeneurs.

Les parterres, les quinconces et les labyrinthes du Jardin zoologique sont bornés à droite par un grand café monumental, que sa colonnade de marbre fait ressembler à un temple grec. Une foule de consommateurs sont assis sous le portique autour de petites tables rondes, couvertes de rafraîchissements. À gauche s’élèvent les habitations des serpents et de tous les reptiles connus ; le palais des singes, les demeures des éléphants, des girafes, des rennes, enfin de tous les quadrupèdes, parmi lesquels les pacifiques et les domptés errent en ce moment en liberté. Dans un bassin, on montre une salamandre, unique en Europe. Elle a été trouvée dans une anfractuosité de l’île de Ceylan. Dans

  1. Les plus petits des perroquets connus.