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PROMENADE EN HOLLANDE.

Tamise ; à Lisbonne, par le Tage ; à Marseille, par la voie qui conduit à l’arc de triomphe appelé la porte d’Aix, et d’où l’on voit se dérouler la campagne provençale couverte de bastides, la Méditerranée aux vagues bleues et dorées, et les lumineuses collines encadrant à demi ce magnifique tableau.

Pour voir Amsterdam dans sa splendeur, il faudrait y arriver par le golfe de Zuyderzée et le vaste canal ou bras de mer appelé Y. Alors, en longeant les docks et les bassins encombrés de grands navires, en remontant l’Amstel, large et claire rivière dont la moitié du nom, joint à celui de Dam (digue), compose le mot Amsterdam, on pourrait se faire une idée de la puissance et de l’étendue de cette cité merveilleuse, surnommée la Venise du Nord.

Mais l’arrivée par le chemin de fer de Harlem est sans grandeur ; la campagne plane dérobe pour ainsi dire la ville et ne la montre au voyageur que par fragments successifs.

Un peu lasse de mon excursion à Harlem, je monte en arrivant au débarcadère dans une vigilante et me fais conduire à l’auberge, que mon cocher m’assure être la plus fréquentée par les Français. C’est ma mauvaise étoile qui me mène à cet hôtel de l’Étoile, le seul de toute la Hollande où je n’ai trouvé ni propreté ni repos. L’auberge est tenue