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PROMENADE EN HOLLANDE.

Dans une cassette est l’attirail complet d’une chasse impériale au faucon.

Je ne puis me détacher de certains plans de villes, et des cartes qui déroulent devant moi des terres si lointaines et si peu connues. C’est le plan de Jedo, capitale de l’empereur temporel du Japon, puis celui de Miako, résidence de l’empereur spirituel ; c’est ensuite une carte de tout l’empire, dessinée par des Japonais.

J’abandonne ces vestiges d’une si étrange civilisation, et je traverse rapidement la salle consacrée aux reliques historiques des hommes célèbres ; je touche, en passant, la houppe du lit de Pierre le Grand, de son pauvre lit de charpentier à Saardam !

La soirée promet d’être magnifique : je dis adieu à la Haye, après en avoir parcouru de nouveau en voiture les plus riants quartiers ; je me fais conduire au chemin de fer qui mène à Leyde. Étendue dans le large fauteuil d’un wagon, je repose agréablement mes yeux sur l’éternelle verdure de la campagne hollandaise. Bientôt Leyde m’apparaît au son d’une musique militaire et des chants de fête qui s’élèvent dans ses jolis faubourgs. Des festons de lanternes chinoises reflètent leurs feux de mille couleurs dans le Rhin. On danse en plein air, et quelques pétards, joyeux précurseurs d’un feu d’artifice, se font entendre. Leyde fête aussi l’anniversaire de