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PROMENADE EN HOLLANDE

où la tour s’élève. J’aime ces deux jolis paravents encadrés de bois de rose, et du haut desquels deux Chinoises coquettes me suivent de leurs longs yeux.

Sous la forme d’une cage à treillis à jour, en bois et en bambous, voici le modèle de la factorerie hollandaise à Canton.

Dix-neuf tableaux peints sur glace font passer devant mes yeux des scènes de la vie chinoise : voici la manière de semer le riz et celle de cueillir le thé ; puis ce sont des vues de Canton, de Wampoo et de Macao ; c’est ensuite le camp où l’empereur passe la revue de ses troupes.

Je regarde attentivement une collection que tous nos médecins d’Europe devraient aller étudier : ce sont cinq cents petites boîtes de plomb renfermant autant de simples très-rares que les Chinois emploient dans l’art de guérir.

Le Salon du Dairo, empereur ecclésiastique du Japon, captive par sa pompe. Là sont les bizarres figures de l’empereur et de l’impératrice, des gardes du corps, des musiciens, des généraux en appareil de guerre, des prêtres en habits sacerdotaux ; deux vases à encens sont suspendus à des cordes de soie. Cet ensemble est enchâssé dans une armoire de Mahoni ; au-dessus sont les armoiries de l’empereur de Chine, dans un cadre à glace.

Voici un palanquin de mandarin de première classe, tout doré à l’intérieur.