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Au lieu de l’ardente lumière
Qui rayonnait quand tu m’aimais,
Que de larmes dans ma paupière,
Que rien n’éclaire désormais !

Comme dans l’opale qui tremble,
Le feu s’éteint dans mon regard,
Tu m’avais dit : Vivons ensemble,
Je suis seule au jour du départ.

Vois ! déjà la mort va descendre.
Et, comme Hermione, avant peu
Mon corps te laissera sa cendre,
L’âme éplorée ira vers Dieu !



VIII
SOUVENIR DE SERYANNE.
À MA MÈRE.


Oh ! que ne puis-je encore habiter sous ton aile,
Dans la maison des champs, la chambre maternelle !
Près de toi que ne puis-je y dormir chaque nuit,
Jusqu’à l’heure où renaît la lumière et le bruit,
Jusqu’à l’heure où toujours, la première levée,
Tu venais en riant, d’une voix élevée,
M’éveiller et finir ces rêves orageux