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PRÉFACE


« La fausse modestie est le dernier raffinement de la vanité ; elle fait que l’homme vain ne paraît point tel et se fait valoir, au contraire, par la vertu opposée au vice qui fait son caractère.

Vous dites qu’il faut être modeste, les gens bien nés ne demandent pas mieux : faites seulement que les hommes n’empiètent par sur ceux qui cèdent par modestie et ne brisent pas ceux qui plient. »

C’est la Bruyère qui a dit cela ; comme on a tenté de me briser à l’occasion de ce livre, je relève la tête ; je ramasse le gant qu’on m’a jeté.

Je quittai Paris le lendemain du jour où parut la première édition du roman qu’on va lire ; quatre éditions se succédèrent sans qu’il me fût possible