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nant l’avance sur la mule paresseuse, il courait sur la route, à perte de vue ; puis, se cachant derrière un arbre, il se dérobait aux regards de Fra Nicolo, qui, pour l’atteindre, avait donné de l’éperon à sa pauvre mule. Lorsqu’il avait bien joui de l’embarras de son guide, il reparaissait tout à coup à ses yeux, et Fra Nicolo, après une douce réprimande, l’aidait à sauter sur la monture qui reprenait son petit trot.

Aussitôt qu’ils furent arrivés à Modène, Jean, accompagné de Fra Nicolo, se présenta chez le docteur Lulle ; celui-ci prit la lettre du prieur sans re-