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À MA FILLE.

Ces récits dédiés à vous deux, ô ma fille,
Ne sont plus que pour toi, mon seul bien aujourd’hui ;
Ton frère n’est plus là ; de mes bras il a fui,
Il est auprès de Dieu l’ange de sa famille.

Désormais il n’a plus besoin de nos leçons ;
Il pénètre là-haut la sagesse profonde ;
Il sait ce que jamais nul ne sut dans ce monde,
Où, déçus par l’orgueil, ignorants nous passons.

Quand tu me vois pleurer de ces larmes de mère
Dont la source éternelle est dans un souvenir,
Tu me dis , dans ta douce et riante chimère :
« Il est allé voir Dieu, mais il va revenir ! »