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dix ans passés dans l’isolement de l’âme, le plus cruel de tous, elle revint parmi les siens et fut bénie comme une providence qu’on respecte et qu’on aime. Elle acheva ses jours en vivant pour autrui et en cherchant à s’oublier elle-même pour ne pas trop souffrir. Combien de nobles et jeunes vies se traînent ainsi ! combien d’âmes faites pour sentir et donner le bonheur auxquelles le bonheur a failli ! combien de cœurs dont tes sentiments sont refoulés ! combien, dans ces jeunes femmes