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WINCKELMANN.

Un grand homme savetier.

Nous ne connaissons rien de plus triste que l’échoppe d’un cordonnier ; bientôt l’élégance et la propreté qui s’étendent dans tous les quartiers auront fait disparaître de Paris ces espèces de huttes ; mais à l’heure qu’il est on peut, en cherchant bien loin, en découvrir encore quelques-unes, et d’ailleurs, dans les maisons d’ouvriers, beaucoup de loges de portiers sont de véritables échoppes. Les cordonniers, toujours assis et tirant leur fil sans désemparer, sont des portiers très-appréciés par les propriétaires. Mais parlons de la véritable échoppe : c’est habituellement une petite construction parasite en bois ou en grossière maçonnerie adossée à quelque mur de jardin, d’église ou de clôture. Une des façades de l’échoppe se compose d’un vitrage mi-partie en papier et mi-partie en verres ; dans ce vitrage est comprise la porte d’entrée, basse et étroite ; au-dessus d’une planche formant devanture sont suspendus quelques morceaux de cuir séchant à l’air ; sur la planche sont quelques vieilles chaussures et un ou deux pots où croissen