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jusque pour ses fables. La beauté des dieux et des déesses d’Homère et la splendeur des marbres de Phidias constituèrent pour lui un idéal radieux qui lui paraissait bien supérieur aux religions qui lui avaient succédé ; la grandeur et la sainteté du christianisme lui échappaient, il n’en voyait que le côté sombre et tourmenté et s’éprenait plus vivement de la sérénité de l’art grec. Insensiblement il devint païen par amour du beau.

Il quitta Steindall et passa deux ans dans l’université de Halle, poursuivant son rêve dans une pauvreté voisine de la misère : il ne vivait le plus ordinairement que de pain et d’eau. Tantôt il s’imaginait qu’il allait faire des fouilles