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ouvrage parce que, disait-on, c’était profaner la Bible que de la mettre en opéra.

Le premier ouvrage de Rameau représenté avec succès fut l’Hippolyte, paroles de l’abbé Pellegrin ; puis successivement les Indes galantes et Castor et Pollux, paroles de Cahusac, poëte médiocre du temps.

Le talent de Rameau fut alors unanimement reconnu. Le roi créa pour lui la charge de compositeur de son cabinet ; il lui accorda des lettres de noblesse et le nomma chevalier de Saint-Michel. Rameau mourut plus qu’octogénaire le 12 septembre 1764. L’Académie de musique lui fit célébrer à l’Oratoire un service solennel dans lequel on avait adapté les morceaux les plus sublimes de ses compositions. Tous les chanteurs les plus célèbres de Paris voulurent prendre part à cet hommage funèbre, et jamais on n’avait entendu de musique exécutée avec plus de pompe et de perfection.

Rameau agrandit l’art musical et les compositeurs modernes lui doivent beaucoup. Voltaire a fait de lui un grand éloge ; les ouvrages laissés par Rameau sont : Traité de l’harmonie, Nouveau système de musique théorique, Dissertation sur les différentes méthodes d’accompagnement pour le clavecin, Génération harmonique, et une foule d’autres publications didactiques sur la musique, des motets ou musique sacrée, des cantates françaises. Son théâtre se compose : de Samson, d’Hippolyte et Aricie, des Indes galantes, de Castor et Pollux, de Dardanus, de Zoroastre, de la Naissance d’Osiris, etc., etc.


RAMEAU.