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» L’enfant soupira profondément, et répondit qu’il se laisserait plutôt mettre en pièces. Ces paroles, prononcées par un si jeune enfant, émurent et réjouirent le roi. Alors il lui parla des soins de son âme, lui recommanda de garder fidèlement sa religion et de craindre Dieu. Mon frère promit avec force de se rappeler les avis de mon père. »

Ici le récit des adieux du roi à ses enfants paraissait interrompu ; il l’avait été par la mort qui avait glacé subitement la main de la jeune princesse. Ne vous étonnez pas si je sais par cœur ces pages sacrées, une copie en resta dans ma famille. J’ai lu et répété si souvent ces pages qu’elles sont ineffaçables de ma mémoire.

On emporta sans pompe le corps de la pauvre princesse ;