fille forment la partie moderne de la citadelle de Carisbrooke ; ils furent construits sous le règne d’Élisabeth, et adossés à un vieux bâtiment qui sert aujourd’hui de ferme et où se trouve un puits très-profond dont l’eau a la fraîcheur de la glace. Cette ferme est ombragée par de beaux arbres et des fourrés de végétations qui la relient à la partie en ruine des remparts. C’est de ce côté qu’était la chambre de Charles Ier, dont il ne reste que des fragments de murs et un pan de fenêtre. Ces débris, les constructions anciennes et les constructions plus modernes dont je viens de parler, se massent ensemble et séparent la place d’armes, que j’avais traversée en entrant, de la cour qui mène à la grande tour.
Les appartements du temps de la reine Élisabeth n’ont aucune espèce de caractère ; on y entre par un vestibule carré sans ornementation ; on monte un assez large escalier avec une rampe à balustres peints en gris, et l’on arrive dans un grand salon oblong dont le plafond est formé par des poutres à découvert peintes en gris. Une grande cheminée de la Renaissance est aussi peinte en gris, de même que les corniches et les soubassements, dans l’encadrement desquels ont dû être placées des tentures de tapisseries. Du reste, nul vestige de sculpture, d’écussons ou de chiffres ; dans l’angle de cette salle à droite est une porte assez basse. On monte trois marches après l’avoir franchie, et on se trouve dans une toute petite chambre à boiserie grise, dont la fenêtre prend jour sur les remparts ; une autre chambre à peu près jumelle est à côté : elle a une cheminée au fond ; de sa fenêtre on voit à droite et perpendiculaire cette autre fenêtre en ogive que j’ai décrite et par laquelle Charles Ier