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PASCAL ET SES SœuRS

On montre encore à Clermont la maison où naquirent Pascal et ses deux sœurs. Le petit Blaise, qui devait rendre si illustre le nom de Pascal, vint au monde faible et chétif ; il avait à peine un an lorsqu’il resta comme inanimé dans les bras de sa mère ; on crut qu’il était mort. Mais les larmes et les prières maternelles semblèrent opérer un miracle. L’enfant sourit tout à coup, la santé lui revint et il se développa intelligent et beau. Sa sœur Jaqueline fut douée comme lui d’un esprit merveilleusement précoce ; leurs visages se ressemblaient ; elle avait de son frère le front élevé, l’œil éclatant, le nez arqué, la mine fière. Quand Jaqueline eut huit ans et qu’il en eut dix, c’étaient deux enfants dont la beauté captivait et dont l’esprit inattendu et original était un sujet d’étonnement pour tout le monde. Entraîné vers les sciences, le jeune Pascal suppliait son père de l’initier à ces merveilleux mystères qu’il rêvait. Mais son père résistait, craignant que cette étude ne le détournât de celle des langues.

L’enfant réitéra ses instances et demanda à son père de lui apprendre au moins les éléments des mathématiques.