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vice-légat venait d’arriver et demandait à lui parler ; elle donna l’ordre qu’on l’introduisit ; il entra suivi du marquis de Gange. — Madame, dit le cardinal en s’approchant du lit de repos où Diane était couchée et en lui prenant la main, j’ai un grand malheur à vous annoncer ; vous êtes déjà triste et malade, que Dieu vous donne du courage pour recevoir la nouvelle que je vous apporte. M. de Nochères, votre grand-père, est mort ; si vous aviez une âme moins élevée, les grands biens qu’il vous laisse pourraient être une consolation à votre douleur, mais je vous connais, et je sais que la fortune ne vous touche point. — Et ma pauvre mère ? demanda douloureusement Diane. — Elle a fermé les yeux à son père, elle reviendra près de vous aussitôt qu’elle aura rempli de pieux et derniers devoirs. — Madame est-elle l’unique héritière, demanda avidement le marquis ? — Oui,