ces paroles il s’agenouilla respectueusement aux pieds de Diane : touchée de ces offres de dévouement, elle lui tendit la main ; en cet instant la porte de l’appartement s’ouvrit et l’abbé parut… — À merveille ! madame, s’écria-t-il, à merveille ! — Et, sans prononcer une parole de plus, il se retira en riant ironiquement. Mais, quelques secondes après, il revint suivi du marquis de Gange. Rincio n’était plus dans l’appartement, le marquis éclata en injures et en menaces contre sa femme, heureux de trouver enfin un tort réel à celle qu’il avait jusqu’alors si gratuitement affligée. Diane resta impassible, et comme si elle avait dédaigné de donner aucune explication à son mari : — Monsieur, dit-elle froidement en sortant, demain je me retirerai dans un couvent ou chez ma mère. — Le marquis écumait de rage. Que ne peux-tu, mon cher abbé, dit-il à son
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