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viaient le marquis et auraient volontiers troublé son bonheur. Quant à elle, quant à lui, voici ce qui les avait décidés.

Diane avait l’âme tendre et triste : la figure du marquis l’avait involontairement émue, et quand il lui parla d’amour, elle se décida au mariage par une espérance grave et sainte, l’espérance de devenir mère ; bonheur qu’elle n’avait point goûté dans son premier mariage. Ce qui décida le marquis, ce fut la satisfaction orgueilleuse d’accomplir ce qui, jusqu’alors, avait été réputé impossible, de toucher cette femme pudique et fière, et de lui faire oublier un premier mari qu’elle pleurait encore. D’autre part, la jeune veuve possédait une immense fortune, tandis que celle du marquis, grevée par de folles dépenses et une mauvaise gestion, diminuait tous les jours. Malgré ces purs sentiments d’un côté, et ces calculs vaniteux,-