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la première fois le regard du marquis de Gange. Sa tête, aussi régulièrement belle que celle du chanteur italien, mais colorée, pleine d’animation et d’éclat, la frappa d’une douce sensation ; elle venait de contempler la mort, elle voyait à côté la vie dans toute sa jeunesse et sa séduction. Le marquis la regardait ardemment, et pour la première fois il semblait rencontrer dans une femme la beauté que jusqu’alors il n’avait jamais remarquée qu’en lui. Deux autres hommes placés près de Diane tenaient arrêté sur elle un regard brûlant ; c’étaient l’abbé et le chevalier ; tout à coup le chevalier dit brutalement à l’abbé : « Frère, dussé-je escalader les murs de son hôtel et assassiner ses gens, il faut que je tienne une nuit cette femme dans mes bras. — Frère, répondit l’abbé en souriant horriblement, quelle singulière fraternité de sensation nous pénètre !