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cles flottantes enlacées de perles sur son cou et ses épaules. Jamais elle n’avait été plus belle ; une expression pensive augmentait le charme de ses traits. Elle s’assit sur un fauteuil ; le vice-légat donna un ordre et tout à coup un voix claire, vibrante, entonna un magnifique chant d’église ; Diane, émue par ces accents, tourna la tête du côté d’où ils partaient ; elle vit le jeune chanteur italien, et, attachant quelques instants ses regards sur lui, elle fut frappée de son air de profonde mélancolie : pâle, immobile son corps et son visage n’avaient pas d’autres mouvements que celui de ses lèvres ; on eût dit un être d’une autre sphère sorti tout à coup des caveaux funéraires du cloître et prêt à y redescendre lorsque son chant mélancolique aurait cessé. Comme si cette vue lui eût fait mal, Diane en détourna les yeux ; ce fut en cet instant qu’elle rencontra pour