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d’amour ; j’y passerais mes jours, j’y passerais les nuits pour contempler vos divins appas et vous offrir un cœur tendre, passionné et fidèle ; puisque cela n’est point, tenons-nous-en, incomparable marquise, à l’amitié la plus pure, la plus confiante et la plus ferme. De mon côté, voilà ce que je pense ; mais mes brûlants désirs ne sont point satisfaits. Vos beaux yeux, vous le savez, sont les auteurs innocents de tous mes maux : eux seuls peuvent dans un instant en réparer l’outrage, et faire mon bonheur en les adoucissant. Me refuseriez-vous, hélas ! un de vos regards gracieux ? Non, non, aussi sensible que belle, vous écouterez avec complaisance les tendres plaintes de ma douleur profonde, et je passerai le reste de ma vie dans un douloureux enchantement.

» En attendant qu’une agréable métem-