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qui l’entouraient riaient aux éclats. Dès à présent j’entre en scène, poursuivit Christine. Oh ! vous n’oserez pas vous déclarer mon rival. Et, brandissant son poignard d’un air à la fois comique et martial, elle s’approcha de la jeune marquise de Castellane et lui exprima mille folles tendresses.

Ce qu’il y avait de réel dans ce jeu bizarre, c’est que Christine de Suède, comme toutes les grandes intelligences, était toujours frappée et attirée par le charme et la beauté de la forme dans la nature comme dans les arts. Elle n’avait pu se défendre d’un sentiment d’admiration passionnée en voyant cette jeune femme d’une incomparable perfection, et qui surpassait l’image du beau idéal que son esprit avait jusqu’alors caressée. C’est sous cette influence qu’elle lui écrivait le lendemain : « Ah ! si j’étais homme, je tomberais à vos pieds soumis et languissant