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de feuillage ; mais ce feuillage était formé par des émeraudes. Les traits de cette femme étaient de la plus rare perfection, sa taille n’avait pas de rivale ; chacun se pressait autour d’elle pour l’admirer ; un murmure de louanges la poursuivait ; le roi n’en détachait pas ses regards et oubliait ce soir-là mademoiselle de Mancini, qui étouffait quelques larmes jalouses. Eh bien ! cette jeune femme seule semblait ignorer qu’elle était l’objet de l’attention générale, elle dansait rieuse comme une jeune fille, et de temps en temps elle jetait un doux et tendre regard à un jeune gentilhomme qui la contemplait silencieux. Ce gentilhomme, c’était son mari, c’était le marquis de Castellane ; cette jeune femme si enviée, c’était Diane de Joannis, alors marquise de Castellane, plus tard marquise de Gange.

La reine mère, assise sur un trône, suivait