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son esprit se répand autour d’elle, éclaire ses enfants, console ses amis, charme la ville qu’elle habite, et s’élance en jets brillants vers nos écrivains les plus célèbres qui se plaisent à correspondre avec elle.

Il est une autre femme de Lyon dont l’image poétique avait longtemps préoccupé mon imagination de jeune fille : c’est madame la marquise de Sermezi, qui a été admirablement belle et qui est une des femmes artistes les mieux organisées de ce siècle. Avant mademoiselle Fauveau et la princesse Marie, elle avait fait en sculpture les œuvres les plus gracieuses et les plus hardies. J’ai revu au musée de Lyon deux de ses statues ; mais ce ne sont pas là ses ouvrages les plus remarquables : c’est chez elle, c’est dans son bel hôtel de la place de Bellecour, qu’il faut voir ses nombreux ouvrages réunis ; elle a