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beau que celui qui est à la Bibliothèque royale. Bien que j’eusse pu dire à M. Yéméniz comme la Henriette de Molière : Pardonnez moi, monsieur, je ne sais pas le grec, j’étais enchantée de voir ces beaux livres, ces reliques des plus grands esprits que l’humanité ait produits ; l’art des Banzonnet et des Thouvenin a recouvert tous ces merveilleux volumes des plus admirables couvertures. — Peu de tems après son arrivée en France, M. Yéméniz se maria à la jeune personne la plus belle et la plus distinguée de Lyon. Madame Yéméniz est encore, à l’heure qu’il est, d’une frappante beauté ; elle est aussi la personnification, si je puis m’exprimer ainsi, de tout ce qu’il y a d’intellectuel et d’élevé dans cette grande ville de Lyon, la seconde ville du royaume. Elle aurait pu se faire un nom dans les lettres : elle a dédaigné cette carrière éclatante, mais souvent bien douloureuse ;