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De saisir des regards attendris, et d’entendre
  Des lèvres nous bénir !

Dans ce monde fécond en affronts, en injures,
À côté de l’envie et de la lâcheté,
Il est doux de penser qu’il est des âmes pures,
Qui versent leur dictame au poète insulté.

Ici, comme une sœur, vous m’avez accueillie,
Vous m’entourez encor à l’heure du départ.
Adieu, ne craignez pas que mon cœur vous oublie,
Ce cœur vers son berceau se tourne et se replie ;
  Vous avez sa meilleure part !…


Adieu, monsieur, je finis ma lettre ; on vient m’annoncer que les eaux du Rhône se retirent des terres ; demain, les chemins seront praticables et nous reprendrons la route de Paris ; à cette pensée, mon cœur se serre. Paris, c’est le travail, c’est la lutte, ce sont les chaînes de tout genre, qu’oublieuse, j’avais, durant quelque temps