C’est Vauvenargue, épris d’une morale pure,
Répandant sur nos maux sa sublime douceur,
Jugeant l’humanité sans blesser la nature,
En généreux penseur.
Enfin c’est Mirabeau, qu’il suffit que l’on nomme,
C’est Mirabeau tonnant du geste et de la voix,
Avec la liberté fondant les droits de l’homme
Sur d’éternelles lois !
Quelques autres encor dont la gloire s’élève
Ont leur image ici,
Et votre sympathie a caressé le rêve
De m’y placer aussi.
Ah ! je n’ai pas conçu cette orgueilleuse envie,
C’est la paix, non l’éclat qui convient à ma vie :
Fatigué de lutter,
Ce qui charme mon cœur, ce qui vraiment le touche,
Ce sont les mots d’adieu sortis de votre bouche,
Quand je vais vous quitter !
Vers nous il est si doux de voir des mains se tendre,
Voulant nous retenir ;
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