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  Qui ne revient jamais !
Au passé laissez-moi rendre un pieux hommage,
Et repeupler ces lieux de la vivante image
  De tous ceux que j’aimais.

IV


Où me conduisez-vous, en me parlant de gloire ?
Que cette salle est belle ! ici l’esprit humain
Semble, à notre néant opposant sa victoire,
Tracer de siècle en siècle un lumineux chemin.

Ces livres, sanctuaire où revit la pensée,
De tout ce qui fut grand gardent le souvenir.
Couvrant de leur éclat mon obscur avenir,
Quoi ! près d’eux vous m’avez placée ?

Là, des grands hommes, fils de ma vieille cité,
Les marbres animés, ainsi que dans un temple,
S’offrent à qui les contemple,
   Rayonnants d’immortalité !

Et d’abord c’est Peiresc, ami de Galilée
  Et de Campanella !
Grande âme que jamais une erreur n’a voilée,
Qui mesura son siècle et sut voir au delà.