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    Et dont l’œil de glace
    Vient m’interroger !

    « Qui donc cherche-t-elle ? »
    Ô douleur mortelle !
    Tout s’efface ainsi…
    Ma famille entière
    Dort au cimetière…
    Je suis seule ici !

II


Mais tandis qu’ici-bas notre âme inconsolable
Saigne et porte le deuil de tout ce qui périt,
À nos regards charmés la nature immuable,
  Toujours jeune, sourit.

Voici le frais vallon où serpente la Torse[1],
Où le tremble argenté porte sur son écocre,

  Des chiffres amoureux…
Ces flots forment encor de gracieux méandres,
Ces bois verts sont restés peuplés d’images tendres,
 Ces coteaux ont gardé leurs contours vaporeux.

  1. Petite rivière qui arrose la campagne d’Aix.