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morne et déserte, mais que j’aime pourtant, car j’y suis née, et j’y ai laissé la tombe de mon père. Beaucoup de personnes qui me furent chères étaient absentes de la ville quand j’y arrivai. Hélas ! d’autres n’existaient plus ! Les amis, les parents que j’y retrouvai me firent le plus gracieux accueil. Le sous-préfet, le maire, qui m’avait vue tout enfant, M. Rouard, bibliothécaire de la ville érudit, patient, qui a fait dela bibliothèque d’Aix une des plus rares de France ; M. Roux-Alpheran, l’homme qui sait le mieux l’histoire de la Provence, ses vieux usages, ses traditions ; M. Constantin Gazinski, écrivain distingué, un de ces Polonais pour qui notre pays est presque devenu une patrie et qui paient l’hospitalité de la France par l’hommage de leur talent tout Français, d’autres encore m’accompagnèrent dans mes courses rapides à travers ma ville natale,