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et clair ruisseau ombragé de beaux arbres, ce petit village avait l’air heureux et tranquille ; hors de ses murs, à gauche, était une immense pièce de sainfoin où paissaient trois belles vaches blanches ; le ruisseau, dans sa fuite entourait cette terre d’une ceinture argentée, une haie touffue indiquait son cours. Au midi de ce grand pré, une courte allée de pommiers robustes tout chargés de fruits dorés conduisait à une petite maison dont nous apercevions à travers les arbres la toiture mousseuse. C’était par une matinée de septembre ; le ciel n’avait pas un nuage, l’air était d’une chaleur tempérée, la nature semblait reposer autour de nous ; on n’entendait que le petit bruit de la mâchoire agile des trois vaches qui coupaient et dévorait prestement le sainfoin. Nous approchions de la tranquille habitation lorsque au pied d’un des beaux pommiers de l’avenue nous aper-