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aux Aygalades, le vent, qui le matin soufflai t avec tant de violence, était tout-à-fait tombé. De loin, les vagues, encore agitées, paraissaient calmes et limpides ; le soleil, qui commençait à décliner, les colorait de teintes prismatiques.

Quel incomparable spectacle ! quelles heures de délices on pourrait passer là, assis sur un banc de marbre ou de gazon, abrité par les massifs de jasmins et de roses, ou bien encore étendu dans une de ces petites grottes mystérieuses, asile de quelque divinité mythologique, où la lumière ne pénètre que voilée par un rideau de fleurs, mais d’où l’œil embrasse pourtant le splendide panorama de la vallée, de la mer et du ciel ! Je me’ reposai dans une de ces grottes ; mon vieux maître se plaça près de moi sur un siège formé de coquillages. Il restait toujours sombre et silencieux. —