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habitation entourée des plus gracieux caprices de l’art et de la nature. Au nord, dans ses bosquets, ce sont des kiosques, des chalets, des statues, des saules pleureurs se reflétant dans d’étroits ravins à l’onde murmurante. Au midi, dans ses vastes jardins, les pièces d’eau, les cascades, les prairies en miniature, les massifs des Heurs les plus rares, les haies sauvages, les arbres centenaires enserrés d’arbustes parfumés, se mêlent, se confondent, défient la description, et forment un ensemble enchanteur et toujours nouveau. De la terrasse de cette riante demeure on domine toute la campagne marseillaise. La ville, le port, apparaissent à gauche ; la mer, sans rivages comme le ciel, se déroule dans tout l’horizon ; quoiqu’à une lieue de distance elle semble, ainsi qu’un bassin d’azur, baigner les limites des jardins. Quand nous arrivâmes