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LES AMOURS
DE MON VIEUX MAITRE D’ÉCRITURE.
À M. JOURDAN.
Montfrein, 28 septembre 1842.
Dans huit jours nous serons à Paris ; je pourrais vous dire de vive voix tout ce que je vais vous écrire : mais aurais-je le temps de vous faire ce récit ? vous-même, monsieur, auriez-vous la patience de m’écouter ? Une lettre se lit toujours, une conversation s’interrompt et ne se reprend guère. J’ai ici quelques heures de repos et de solitude, quelques jours peut-être, car les eaux du Rhône, qui submergent la campagne et les routes, menacent de nous retenir prisonniers dans ce pittoresque village où nous sommes venus voir de vieux parents. J’ai dit village,