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V

Déjà nous avons dit que les nonnes de Saint-Césaire avaient pu donner l’idée des nonnes de Robert-le-Diable ; et certes, plus nous avançons dans la description des scènes de la chronique, plus il nous semble que M. Scribe a dû avoir connaissance de cet étrange manuscrit conservé dans la bibliothèque d’Arles. Comme dans Robert, sous les regards charmés de l’abbesse et du chanoine Ricovis, les nonnes, accourant des galeries du cloître, décrivaient une danse fantastique sur les pelouses de la grande cour éclairée par la lune. Tantôt elles arrivaient par groupes sous leurs blancs et longs vêtements, les cheveux épars et couronnés de fleurs ; tantôt enlacées aux bras des jeunes gentilshommes, dont le riche costume, de couleur brillante, contrastait avec celui