Page:Colet - Deux mois d emotions - 1843.djvu/315

Cette page n’a pas encore été corrigée

du feu, mais elle se contint et dit d’un ton froid et sarcastique : — Quoi ! ma fille, vous quittez la fête pour les lieux secrets, vous vous enfermez ici en prière avec notre aumônier. Oh ! c’est fort louable sans doute ; nous comprenons, vous demandiez à l’archidiacre des conseils pour vous diriger !… — Vous l’avez deviné, madame, dit le prêtre qui avait eu le temps de se remettre et qui ne songea plus qu’à dissimuler ; cette pauvre âme alarmée craignait de ne pouvoir sans offenser Dieu se mêler aux jeux de ses compagnes.

— Et vous lui avez conseillé… — Je lui ai conseillé de vous obéir, madame, interrompit l’archidiacre en s’inclinant avec respect.

— Ah ! nous vous devons des actions de grâces. Allons, ma fille, suivez-moi : et vous, comptez sur ma reconnaissance, dit-elle au prêtre en lui jetant un regard haineux. Elle n’avait rien entendu de leur conversation,