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ogives qui servait de réfectoire ; les murs de cette salle étaient couverts de boiseries sculptées ; sur le plancher se déroulait un merveilleux tapis ; une immense table dressée au milieu, et brillamment éclairée par des candélabres dorés, toute couverte des mets les plus recherchés, des vins les plus exquis, des fruits les plus rares, des fleurs les plus odorantes, offrait un ravissant coup d’œil.

La mère Catherine, telle qu’une reine, appuyée sur le bras de son frère le comte de G., entra la première dans cette salle ; elle fut s’asseoir sur un grand fauteuil placé au haut bout de la table ; les nonnes et les jeunes seigneurs la suivirent. Seule, Jeanne d’Alcyn, près de franchir le seuil de cette porte, hésita comme épouvantée. Saisissant le bras de l’archidiacre qui passait près d’elle : — Mon frère, dit-elle d’une