mère virent se soulever le rideau qui cachait la petite porte, et l’abbesse Catherine apparut. Elle était pleine de savoir-faire dans ces sortes de circonstances, et elle représentait fort bien la dignité de sa charge. Elle s’approcha de la mère et de la fille, et leur souriant avec grâce : — Eh bien ! madame la marquise, cette jeune âme vient donc au bercail ? dit-elle d’un ton maternel tout-à-fait onctueux. — Nous n’avons pu vaincre sa vocation, répliqua la pauvre mère, ayant peine à retenir ses larmes. — Peut-être y réussirai-je mieux que vous, dit gaîment l’abbesse ; car enfin, vous le savez, mon frère meurt d’amour pour elle ; et, comme tous ses vœux tendent au mariage, Dieu ne me défend pas de le protéger un peu. Jeanne fit un signe de mécontentement. — Ne vous effarouchez pas, ma belle colombe, poursuivit l’abbesse : si je ne puis vous persuader,
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