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les sentiments que j’ai pour vous ne ressembleront jamais à ceux que m’inspire l’abbesse. Oh ! vous ne connaissez point cette femme ! Puis, comme craignant d’en avoir trop dit : — J’approuve votre dessein d’entrer dans l’abbaye de Saint-Césaire ; votre santé, si faible encore, se briserait dans les agitations du monde ; la paix du cloître vous appelle ; là, vous serez heureuse, et vous pourrez y faire un grand bien ; le couvent de Saint-Césaire a besoin d’une réforme ; guidée par moi, vous pouvez l’accomplir ; votre naissance, votre pureté, vous appelleront peut-être à de grands honneurs ! — Oh ! je ne cherche et ne veux que le repos, interrompit Jeanne avec une sorte de terreur ; prier, recevoir vos conseils, lire, comme autrefois avec vous, les livres saints et les livres permis : tel est le bonheur qui me suffira. — Oui, vous recevrez mes conseils, et j’espère que vous vous