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de gazon, beaucoup même n’ont qu’une couche de terre souvent fraîchement remuée, pour faire place aux morts nouveaux, qui viennent troubler dans leur sommeil ceux qui les ont précédés ; de ce déplacement successif dans une étroite enceinte résulte un bouleversement d’os humains vraiment effroyable. Souvent le fossoyeur inattentif laisse à découvert ce qui fut une tête, un bras, une poitrine d’homme, ce qui n’est plus aujourd’hui qu’un débris de squelette. Penchée sur une tête de mort, dont les trous béants semblaient me fixer, je n’eus pas le courage d’Hamlet, je ne pris pas dans mes mains ce crâne glacé pour en peser le vide ; mais je me rappelai là vos beaux vers et je les murmurai comme une expression poétique de notre néant.

Squelette, qu’as-tu fait de l’âme ?
Foyer, qu’as-tu fait de ta flamme ?