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dans cette union, c’était l’immense fortune de la jeune fille, sa haute naissance et son caractère timide, qu’il jugeait doux et malléable.

Quand il fut sorti, le marquis d’Alcyn parla sérieusement de ce projet de mariage ; la marquise hésita à se prononcer, elle interrogeait du regard le sentiment de Jeanne. Le père insista avec tendresse, mais avec énergie, pour obtenir une promesse de sa fille : la décision de celle-ci éclata par des sanglots ; elle s’évanouit sur le sein de sa mère en murmurant : — Jamais !


II

Deux mois s’étaient écoulés depuis cette scène, la santé de Jeanne s’était fortifiée, on ne craignait plus pour ses jours ; déjà ses joues pâles se coloraient, elle semblait renaître comme par enchantement. Par une