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l’abbesse de Saint-Césaire ; il recherchait Jeanne en mariage ; le marquis d’Alcyn l’encourageait. La jeune fille était indifférente et protestait de son désir de ne jamais quitter sa mère ; la mère disait comme son enfant, à qui elle voulait éviter toute alarme.

— Je vous amène le comte de G., dit le marquis d’Alcyn en s’approchant des bords de la terrasse. Jeanne ne souleva pas sa tête inclinée ; la marquise d’Alcyn salua et adressa quelques paroles au comte : mais bientôt ils furent tous attirés par le spectacle du fleuve. — Voyez, voyez, s’écria Jeanne, quel charmant petit vaisseau ! il est tout pavoisé de voiles de soie blanche, où se dessinent des croix d’azur ; une vierge d’argent décore la proue. Oh ! regardez, des religieuses sont sur le pont, un prêtre est au milieu d’elles ; je ne me trompe point, ma mère ; ma mère, c’est l’archidiacre Ricovis !