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pendues aux ogives ; les corps canonisés entérinés dans leurs chasses de vermeil ou d’argent avaient été exhumés ; les vases sacrés et les candélabres d’or ornés de pierreries brillaient de toutes parts ; le parfum des plus belles fleurs se mêlait à celui de l’encens, et la voix mélodieuse des orgues répandait dans cette enceinte plus poétique que religieuse une musique enchanteresse. De chaque côté de la nef étaient rangés les communiants : à droite, les jeunes filles dans leur toilette virginale, suivies de leurs mères heureuses et recueillies ; à gauche, les jeunes garçons vêtus de petits pourpoints de satin blanc et de fraises de dentelles ; derrière eux, leurs pères, tous nobles gentilshommes, étalaient leurs plus brillants habits. Celte foule choisie offrait un charmant coup d’œil, effacé pourtant par l’aspect éblouissant du chœur, point lumineux qui