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vinces éloignées, étaient encore de petits fiefs indépendants où les abbés et les abbesses vivaient en princes suzerains dans une souveraine licence. Tel était le couvent des nonnes de Saint-Césaire, à Arles, au commencement de notre récit. Asile des jeunes filles de l’aristocratie, ce monastère, riche, libre, habitué depuis plusieurs siècles à ne dépendre que du pape, gardien d’outre mont peu vigilant, n’avait laissé pénétrer dans ses murs aucune idée de réforme.



LES NONNES DE SAINT-CÉSAIRE.




I

C’était par une de ces éclatantes matinées de mai où la vie dans les régions méridionales semble ruisseler du ciel, des nuages et des rayons brûlants du soleil, des fleurs,