nonnettes, fruits de ses amours. Ce qu’il y avait de piquant, ajoute la chronique, c’est qu’elle les traitait suivant l’état de leur père : l’une était-elle la fille d’un gentilhomme, on avait pour elle de grands égards, c’était une nonne privilégiée ; une autre, par aventure, était-elle née d’un jardinier, elle devenait une pauvre sœur converse vouée au service du couvent. Sous Louis XIII, les mœurs devinrent moins relâchées et la réforme des cloîtres commença.
Elle devint plus active et plus militante sous la régence d’Anne d’Autriche ; le gouvernement la secondait de tout son pouvoir, il sentait que les débordements du clergé ébranlaient l’autorité religieuse si intimement liée à l’autorité royale. Port-Royal donna l’exemple de la réforme et la répandit dans les monastères voisins de Paris ; mais les abbayes des provinces, et surtout des pro-