tard la reine de Navarre, à l’imitation des anciens conteurs de fabliaux, ont défrayé leurs livres d’histoires scandaleuses, dont moines et nonnes sont presque toujours les héros ; on voudrait pouvoir accuser ces écrivains d’avoir exagéré le vice pour le rendre plus dramatique ; mais malheureusement il suffit de feuilleter les cartulaires et les chroniques contemporaines, pour se convaincre qu’alors, comme toujours, la littérature n’était que le reflet fidèle des mœurs de l’époque.
Vers la fin du seizième siècle, la fameuse abbesse de Maubuisson, sœur de la belle Gabrielle d’Estrées, non-seulement mettait à la disposition d’Henri IV ses diverses abbayes, pour servir de lieux de rendez-vous à Gabrielle et à son royal amant ; mais elle menait elle-même si joyeuse vie qu’on voyait dans son monastère quatre à cinq jeunes