laissés l’histoire, nous serons forcée d’en adoucir et d’en voiler les couleurs. Voulez-vous nous suivre dans la lecture de cette chronique, qui rappelle les vieux fabliaux et les contes joyeux de notre littérature ? Peut-être aurions-nous hésité à faire revivre de pareilles scènes, si une tendre et triste figure ne devait répandre sur notre récit l’épuration d’un amour vrai.
Dans les premières années du dix-septième siècle, le clergé, fortement ébranlé des suites de la réforme de Luther, résolut, dans l’intérêt de sa propre conservation, de mettre un frein aux dérèglements de ses mœurs et de régénérer les couvents qui, durant le quatorzième, le quinzième et le seizième siècle, avaient été le théâtre d’une corruption ostensible et naïve, source d’inspiration pour les écrivains satiriques de notre primitive littérature. Rabelais, et plus